Les antiquaires et brocanteurs

Le marché Dauphine - Puces de Paris Saint Ouen
Le marché Dauphine – Puces de Paris Saint Ouen

Quelle est la différence entre un antiquaire et un brocanteur ?

Les textes de loi définissent un antiquaire ou brocanteur comme « toute personne dont l’activité professionnelle comporte la vente ou l’échange d’objets mobiliers usagés ou acquis de personnes autres que celles qui les fabriquent ou en font commerce ». Du point de vue du législateur, il n’y a donc pas de différence entre un marchand d’art de renommée internationale et un vendeur de téléviseurs d’occasion. De même l’accès à la profession n’est pas réglementé, aucun examen ou diplôme n’est exigé pour ouvrir un magasin d’antiquités. Ainsi, seuls la compétence, la reconnaissance par ses pairs et par la clientèle vont faire la renommée d’un antiquaire.

Dans la pratique la différence entre un brocanteur et un antiquaire se situe au niveau de la garantie du bien vendu. Le brocanteur vend le bien en l’état, principalement pour sa valeur d’usage tandis que l’antiquaire peut garantir par un certificat l’auteur, les matériaux et l’époque du bien vendu.

L’existence de ce certificat permet alors une valorisation optimale de l’objet. En effet si les caractéristiques garanties dans le certificat sont avérées fausses postérieurement à la vente, la vente peut être être annulée de droit. Ainsi un tableau certifié d’un grand maître mais  qui s’avère être seulement d’un de ses élèves verra sa vente annulée.

Les antiquaires disposent de deux organisations professionnelles :

Le plus important est le Syndicat National du Commerce de l’Antiquité et de l’Occasion (SNCAO) qui regroupe environ 2000 membres.

Le Syndicat National des Antiquaires (SNA) est quant à lui plus exclusif et regroupe environ 400 membres parmi les plus grands marchands français. Il publie les statuts de son syndicat ainsi que les règles de la profession.

Lorsqu’ils adhèrent à l’un de ces syndicats, les antiquaires communiquent généralement sur cette information synonyme de gage de sérieux.

Ces syndicats défendent une éthique de la profession, il est possible de les contacter en cas de difficultés avec un antiquaire adhérent.

Enfin les antiquaires, tout comme les brocanteurs et exploitants de dépôt-vente, doivent déclarer leur activité en préfecture et tenir à jour un registre de police pour tous les biens mobilier achetés et vendus, ceci sous peine de sanctions pénales.

Voir également :

Notre sélection d’antiquaires dans l’annuaire.

Notre catalogue d’antiquités sur notre site d’annonces.

5 réflexions sur « Les antiquaires et brocanteurs »

  1. Le métier d’antiquaire est un métier exigeant que l’on exerce toujours par passion, à l’appui parfois d’une tradition familiale mais aussi aujourd’hui après avoir suivi une formation, comme la Licence professionnelle d’antiquaire-brocanteur dispensée par l’ Université de Marne la Vallée en partenariat avec l’ Ecole Olivier de Serres….
    Mais il faut ensuite une formation sur le terrain, tout au long de la vie…
    les domaines de connaissances étant tellement larges !

  2. En France, chaque entreprise est enregistrée selon son code APE : Activité Principale Exercée.
    C’est un outil mis en place par l’INSEE et sa vocation première est statistique.
    Par décret du 26 décembre 2007, tous les codes APE ont été modifiés, notamment pour les adapter à la nomenclature statistique des activités économiques dans l’Union Européenne; ils sont applicables depuis le 8 janvier 2008.
    Pour les Antiquaires et Brocanteurs, les nouveaux codes APE sont:
    Pour les Sédentaires: 47.79Z (Commerce de détail de biens d’occasion en magasin). Pour les Ambulants: 47.89Z (Autres commerces de détail sur éventaires et marchés.
    Bon à savoir

  3. bonjour

    un certificat pour un objet,un tableau n’a de valeur légal que si il est établi par un expert mandaté par un tribunal ( cours d’appel ) , le certificat vous voulez sûrement dire « facture » établie par un antiquaire ou un brocanteur engage l’un comme l’autre sur la marchandise
    et un conseil que je donne à mes clients « Faites-vous marquer aussi sur la votre facture d’achat l’état de l’objet restauré ou non  » car on entend encore un peu trop souvent « je ne sais pas je l’ai eu comme cela » quand le client pose la question sur l’état de l’objet ; comme cela le client a un recours en cas de « vice caché » et je suis bien placée pour le dire car je restaure les objets d’art no comment !!
    bonne journée

  4. Bonjour, j’ai une petite question aux professionnels que vous êtes. Je vais ouvrir un petit commerce en brocante et me suis renseignée au sujet du livre de police à tenir à jour. Il ya cependant un point que j’ai du mal à comprendre.
    Comment anoter des articles (meubles ou autres) qui ne m’ont pas été vendu mais donné gratuitement ou que j’ai obtenu aux encombrants depuis de nombreuses années? Je n’ai donc aucune facture.
    Merci et bonne journée.

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